LES GRANDS COURANTS LITTÉRAIRES AU XVIIème SIÈCLE
1. Le Baroque
Barroco désigne en portugais une perle irrégulière, et par la suite ce qui est étrange, bizarre ou choquant. Le mouvement baroque définit la littérature d’Henri IV à Louis XIII et la peinture, la musique et l'architecture jusqu'à la fin du XVIIIème siècle. Il s'oppose au Classicisme par l'exubérance des formes, les contrastes et le mouvement.
Les origines du mouvement : Ce mouvement s'inscrit au tournant du XVIème et du XVIIème siècles alors que les guerres de religion font rage.
Le Baroque : persuasion et déception
Certains auteurs cherchent à convaincre avec des arguments religieux ou politiques dans le cadre d'un baroque de persuasion. Mais d'autres auteurs ne veulent être que des virtuoses du style, des jeux de langage dans un baroque ludique, sans message, un baroque de déception. Ils cherchent à troubler pour troubler, c'est tout.
Le baroque : un style surabondant et chargé
Le baroque se caractérise par sa richesse et son abondance : un vocabulaire grandiloquent, des procédés d'amplification (répétition, énumération, périphrase, allégorie, hyperbole). C'est aussi un style varié par son mélange des genres, ses effets de rupture (antithèse, oxymore) mais aussi plein de virtuosité (art de la pointe c'est-à-dire de concentrer un maximum d'effet en un minimum de mots à la fin d'un texte), ses mises en abyme.
Le baroque traite d'un monde sans cesse transformé, de l'inconstance des sentiments, du désaccord entre l'être et le paraître avec des thèmes comme métamorphose, labyrinthe, bulle, oiseau, vent, nuage, reflet de l'eau, miroir, masque et déguisement. Le monde est une scène sur laquelle des acteurs jouent (Theatrum mundi).
Des auteurs et des œuvres :
Agrippa d'Aubigné (1552-1630)
Il est éduqué dans l'Humanisme et la protestantisme. Il lit le latin, l'hébreu, le grec et le français. Il combat dans les armées protestantes contre le parti catholique. Il passe les dix dernières années de sa vie comme réfugié à Genève. Il dénonce les horreurs de la saint-Barthélémy dans Les Tragiques (1616).
A lire sur d'Aubigné : http://www.poetica.fr/biographie-theodore-agrippa-aubigne/
A lire sur les Tragiques : http://bacdefrancais.net/lestragiques.php
A écouter (11:30) : https://www.youtube.com/watch?v=dbmCvaa7Vxg
Cyrano de Bergerac (1619-1655)
Savinien Cyrano de Bergerac s'engage dans les Cadets de Gascogne. Blessé, il abandonne le métier des armes et se met à écrire. Il fait dans le baroque ludique. Ses romans extraordinaires sont son oeuvre majeure (1657, 1662), L'autre monde ou les Etats et Empires de la Lune et Les Etats et Empires du Soleil.
A lire sur Cyrano de Bergerac :
http://www.fichesdelecture.com/auteurs/cyrano-de-bergerac
A lire sur Les Etats de la Lune et du Soleil :
http://www.bacfrancais.com/bac_francais/24-cyrano-les-etats-et-empires-lune-soleil.php
Quelques citations clés :
Agrippa d'Aubigné
" Ils ne sort des tyrans et de leurs mains impures - Qu'ordures ni que sang." Les Tragiques (1616).
" L'homme est en proie à l'homme, un loup à son pareil." Les Tragiques (1616).
" Ce siècle, autre en ses mœurs, demande un autre style." Les Tragiques (1616).
Cyrano de Bergerac
" La troupe des bons catholiques
Va boire à ses chers hérétiques,
Sus, compagnon, prenons du vin,
Que nul plaisir ne nous échappe !
Vous direz "Foutre de Calvin"
Et je dirai "Foutre du pape".
- Chanson de Savinien de Bergerac.
Voir : La tirade du nez https://www.youtube.com/watch?v=AOLJAhBTvBI
2. La Préciosité
C'est un mouvement féminin qui se développe en France dans la première moitié du XVIIème siècle en réaction à la grossièreté de la cour d'Henri IV.
La préciosité : bel esprit et mondanités
Des dames nobles cherchent à cultiver le bel esprit en réunissant dans leurs hôtels particuliers des salons d'écrivains célèbres du temps. On critique des œuvres, on invente des jeux littéraires, on débat sur la psychologie amoureuse, on veut véhiculer la courtoisie.
La marquise de Rambouillet réunit Richelieu, Paul Scaron, Madame de Sévigné, Madame de La Fayette, Pierre Corneille. Madame de Scudéry, romancière, reçoit tous les samedis à l'hôtel du Marais. C'est chez elle que le mot précieux apparaît et qu'on invente la Carte du tendre, une allégorie du pays de l'amour et du voyage à parcourir pour que les amants connaissent une union radieuse. L'amour précieux suit les mêmes codes que l'amour courtois du moyen âge.
Les précieuses insistent sur la place centrale que la femme occupe dans l'art d'aimer. La beauté de la femme reflète la perfection morale. Les précieuses revendiquent le choix de leur amant et refusent les mariages imposés. Elles se maquillent, rajoutent des rubans et des plumes à leurs tenues. Elles inventent des mots ou des périphrases pour désigner ce qui leur semble grossier. Ainsi, un fauteuil devient une commodité de la conversation. Elles utilisent des superlatifs comme furieusement, terriblement, effroyablement ou des expressions telles que cela est du dernier bourgeois. Elles aiment aussi bien les genres brefs comme le portrait mais aussi les romans-fleuves pleins d'intrigues amoureuses.
Leurs contemporains vont très vite se moquer d'elles et les caricaturer pour l'excès de certaines d'entre elles. Molière écrira Les Précieuses ridicules (1658-1659).
Un auteur, une oeuvre :
Honoré d'Urfé (1567-1625)
Il naît en pleine guerre de religion. Il s'engage dans le camp des catholiques. Dans L'Astrée (1607-1627), un roman-fleuve de cinq milles pages, il parle de sa vie sentimentale, nostalgie et désenchantement. Aventurier, il finit par mourir d'une pneumonie.
A lire sur Honoré d'Urfé :
http://www.espacefrancais.com/honore-durfe/
A lire sur l'Astrée :
http://astree.tufts.edu/_analyse/resume.html
Une citation d'Honoré d'Urfé tirée de L'Astrée :
" Savez-vous bien que c'est qu'aimer ? C'est mourir en soi pour revivre en autrui."
3. Le Classicisme
Richelieu répond au Baroque en créant l'Académie française en 1635. La langue française est fixée et codifiée. L'âge classique s'étend de 1661 à 1685, première période du règne en monarque absolu de Louis XIV. Le Classicisme prône l'imitation des Anciens, c'est à dire les auteurs antiques grecs et latins. Mais les Modernes soutiennent l'innovation littéraire.
Le Classicisme : le triomphe de l'ordre, du goût et de la raison
Pour les Classiques, imitateurs des Anciens, trois règles sont à suivre en littérature : la clarté, la vraisemblance (on ne doit voir rien d'incohérent) et la bienséance (on ne doit surtout pas choquer les conceptions politiques et religieuses du public). Au théâtre, cela donne la règle des trois unités (temps, lieu, action). Le but final de toute oeuvre doit être de plaire et d'instruire.
A voir (durée 13:06) : Histoire littéraire XVIIe siècle - La notion de classicisme
Des auteurs et des œuvres :
René Descartes (1596-1650)
Le cartésianisme ouvre la voie aux Lumières. Il place la raison individuelle au centre, refuse de reconnaître l'autorité des Anciens et pose les jalons de l'esprit critique. Dans son Discours de la Méthode (1637), il explique son besoin d'une méthode personnelle et ses règles aboutissant au point fixe et incontestable de l'établissement de la philosophie.
A lire sur Descartes :
https://www.les-philosophes.fr/auteur-descartes.html
A lire sur le Discours de la Méthode :
http://www.cosmovisions.com/textDiscoursMethode.htm
Extraits du discours de la Méthode (2:59) : https://www.youtube.com/watch?v=FnsGSv5CVwg
Blaise Pascal (1623-1662)
Il écrit ses Pensées en 1670. Sa langue utilise des arguments tirés de la géométrie (la démonstration raisonnée) et de la finesse de persuasion. C'est une apologie du christianisme dans laquelle il affirme que l'homme fuit sa condition miséreuse en se réfugiant dans des activités vaines. Il vaut mieux parier sur la foi.
A lire sur Pascal :
http://www.bibmath.net/bios/index.php?action=affiche&quoi=pascal
A lire sur les Pensées :
http://commentairecompose.fr/divertissement-pascal/
Ecouter la biographie de Blaise Pascal (durée 7:40) : https://www.youtube.com/watch?v=25S-QPSbI_I
Un extrait interprété du Pari (durée 2:13) : https://www.youtube.com/watch?v=hQyxh7BWXYo
Le Pari expliqué par Cyrus durée (5:31) : https://www.youtube.com/watch?v=A-xNZYglEmw
Pierre Corneille (1606-1684)
Après avoir étudié le droit, il mène une carrière d'avocat tout en écrivant des comédies, puis des tragédies. Le Cid (1637) est un triomphe. Il sera néanmoins dépassé par Jean Racine.
A lire sur Corneille :
A lire sur Le Cid :
http://www.bacdefrancais.net/le-cid-corneille-resume.php
Un résumé du Cid (durée 4:38) : https://www.youtube.com/watch?v=e-bHkfn_EBM
Un résumé du Cid par Jean Rochefort (durée 3:10) : https://www.youtube.com/watch?v=KAPfIL5ZaHw
Jean Racine (1639-1699)
Il est le maître de la tragédie classique française et rivalise avec Corneille. Ses pièces ont des décors antiques, ses héros sont victimes de leurs passions et aiment toujours quelqu’un qui aime quelqu’un d'autre avec à chaque fois, une issue fatale (Phèdre, 1677).
A lire sur Racine :
http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/jean-racine/content/1810891-racine-biographie
A lire sur Phèdre :
https://www.etudes-litteraires.com/racine-personnage-phedre.php
Un résumé de Phèdre (12:39) : https://www.youtube.com/watch?v=nL-1Xbi9Djw
Molière (1622-1673)
Jean-Baptiste Poquelin dit Molière veut plaire et instruire. il fait rire à la fois le public et le roi en dénonçant les défauts de son époque : la préciosité (Les Précieuses ridicules, 1659), le bigoterie hypocrite (Le Tartuffe, 1664), le libertinage de mœurs (Don Juan, 1665), la singerie de la noblesse par les bourgeois (Le Bourgeois gentilhomme, 1671).
A lire sur Molière : http://www.alalettre.com/moliere-bio.php
A lire sur ses personnages : http://www.comedie-francaise.fr/histoire-et-patrimoine.php?id=265
Jean de la Fontaine (1621-1695)
Lui aussi veut plaire et instruire. Il renouvelle le genre des Anciens avec ses Fables (1668-1694). Dans un style éblouissant, ses contes et ses fables portent à son apogée ce genre considéré avant lui comme mineur. Il pose un regard lucide et moraliste sur le pouvoir et la nature humaine.
A lire sur La Fontaine :
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jean_de_La_Fontaine/128410
A lire sur ses fables :
Madame de Sévigné (1626-1696)
Cette dame de cour écrit à sa fille, Madame de Grignan, plus de mille lettres au style naturel et spontané. Elles constituent une véritable gazette de la cour et de la société.
A lire sur Madame de Sévigné :
A lire sur ses Lettres :
Madame de La Fayette (1634-1693)
Dans son court roman à succès immédiat, La Princesse de Clèves (1678), elle exalte une morale du renoncement. Cette œuvre est considérée comme le premier roman psychologique moderne. La vie intérieure de l’héroïne, les tourments de l'amour occupent la première place, un amour contrarié par des sentiments non partagés, par l'ambition et les convenances sociales.
A lire sur Madame de la Fayette :
http://commentairecompose.fr/la-princesse-de-cleves/la-princesse-de-cleves-analyse
A lire sur La Princesse de Clèves :
http://commentairecompose.fr/madame-de-la-fayette-biographie/
Nicolas Boileau (1636-1711)
Il fixe la langue française dans son Art poétique (1674). Il impose la règle des trois unités au théâtre. Il définit les grandes règles de l’écriture, analyse le comportement de l'écrivain, les formes littéraires (ode, sonnet) et les grands genres (tragédie, épopée, comédie).
A lire sur Boileau : http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/nicolas-boileau-despreaux
Jean de la Bruyère (1645-1696)
Il compose des portraits satiriques qui critiquent la société et font la liste des défauts des hommes (Les Caractères, 1688). Le succès de ses Caractères est immédiat et immense. Ce livre sera l’œuvre de sa vie.
A lire sur La Bruyère :
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jean_de_La_Bruy%C3%A8re/128303
A lire sur Les Caractères :
Quelques citations clés :
Descartes
"Je pense, donc je suis."
" C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher de les ouvrir,que de vivre sans philosopher."
Pascal
" Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point." Pensées (1670).
Corneille
" A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire." Le comte, Le Cid, acte II, scène 2 (1637).
" Et le combat cessa faute de combattants." Le Cid, acte IV, scène 3 (1637).
" Je suis jeune, il est vrai; mais aux âmes bien nées La valeur n'attend point le nombre des années." Don Rodrigue, Le Cid (1637).
" Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port." Le Cid, acte IV, scène 3 (1637).
Racine
" Qui veut voyager loin ménage sa monture." Petit Jean, Les Plaideurs, Acte I, Scène I.
" Ce n'est point une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie: il suffit... que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie." Bérénice, Préface (1670).
Molière
" Dans le siècle où nous sommes, on ne donne rien pour rien." L'école des femmes (1662).
" Ah! pour être dévot, je n'en suis pas moins homme !" Le Tartuffe (1664).
" Quand il y a à manger pour huit, il y en a pour dix." L'avare (1668).
" Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage." Les femmes savantes (1672).
Jean de la Fontaine
" Vous chantiez, j'en suis fort aise. Eh bien ! dansez maintenant." La Cigale et la Fourmi, Fable I, Livre I.
" Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix des hôtes de ces bois." Le Corbeau et le Renard, Fable II, Livre I.
" La raison du fort est toujours la meilleure." Le Loup et l'Agneau, Fable X, Livre I.
" Rien ne sert de courir, il faut partir à point." Le Lièvre et la Tortue, Fable X, Livre VI.
" Aide-toi, le Ciel t'aidera." Le Chartier embourbé, Fable XVIII, Livre VI.
" Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir." Les animaux malades de la Peste, Fable I, Livre VII.
" Mais les ouvrages les plus courts sont toujours les meilleurs." Discours à Monsieur le Duc de La Rochefoucauld, Fable 14, Livre X.
Madame de Sévigné
"Vous devez vous défier de vous, quand vous êtes seul de votre avis." Lettre à Mme de Grignan, le 9 septembre 1675.
Il faut toujours douter de ce qu'on ne sait point par soi-même.
Lettre au comte de Bussy-Rabutin, le 25 février 1686.
Madame de La Fayette
" Ce qui paraît n'est presque jamais la vérité." La Princesse de Clèves (1678).
" L'on est bien faible quand on est amoureux." La princesse de Montpensier(1662).
Boileau
" Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement." L'Art poétique (1674).
" Qu"en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli."
" Il obtient tous les suffrages, celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps." L'Art poétique (1674).
La Bruyère
" Il faut chercher seulement à penser et à parler juste, sans vouloir amener les autres à notre gout ou à nos sentiments; c'est une trop grande entreprise." Les Caractères, 2, I, Des ouvrages de l'esprit (1696).
4. Le libertinage religieux et philosophique
Le mot latin libertinus désignait un esclave affranchi. Au XVII et XVIIIème siècles, le libertinage désigne aussi bien la liberté de pensée en matière de religion que la liberté en matière de mœurs. Ce courant remet en question les dogmes catholiques et attaque l'autorité 'divine' du roi.
Les origines du mouvement : Le XVIIème siècle voit s'affronter catholiques et protestants, jansénistes et jésuites. L’Édit de Nantes (1598) est révoqué en 1685. Les protestants sont cruellement persécutés. L'Europe s'en indigne.
Le libertinage religieux : la contestation de l'Eglise catholique et de ses dogmes
Selon les jansénistes, l'homme est pêcheur et ne peut être sauvé que par la grâce divine. Aussi, c'est devant Dieu seul qu'il est redevable. L'autorité du pape et des évêques est secondaire. L’Église catholique réplique : les religieuses de l’abbaye de Port-Royal-des-Champs sont arrêtées en 1664, l’abbaye détruite en 1711.
La Compagnie de Jésus a été fondé par Ignace de Loyola en 1540. Les jésuites veulent convertir les incroyants et éduquer les croyants par la direction de conscience. Blaise Pascal en fait la satire dans Les Provinciales (1656-1657).
Les dévots de la Compagnie du Saint-Sacrement (créée en 1629, dissoute en 1661) forment un parti puissant qui veut réformer les mœurs, qui condamne le libertinage et le théâtre. Molière, condamné par les dévots, sera enterré au cimetière de nuit.
Le libertinage philosophique : l'affirmation du matérialisme
Il ne reconnait que la matière. L'âme est faite d'atomes, la Nature et non Dieu organise le monde. Fontenelle (Entretien sur la pluralité des mondes, 1686) ou Pierre Bayle (Dictionnaire historique et critique, 1695-1705) affirment la puissance de la raison et se moquent des préjugés et des superstitions religieuses.
Bernard de Fontenelle (1657-1757)
Neveu des deux Corneille, il fut poète, auteur dramatique, moraliste, philosophe. Il fut l'un des chefs des modernes. L’opposition que lui firent Racine et Boileau causa quatre fois son échec à l’Académie où il fut enfin élu en 1691, et reçu par son oncle Thomas Corneille.
http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/bernard-le-bouyer-de-fontenelle
Pierre Bayle (1647-1706)
Professeur et homme de lettres, son apologie de la tolérance et sa pratique de la critique historique font de lui un précurseur de la philosophie des Lumières. En 1675, après avoir été précepteur dans diverses familles réformées à Rouen puis à Paris, il gagne par concours la chaire de philosophie à l’Académie réformée de Sedan. En 1681, il fuit à Rotterdam où il enseigne la philosophie et l’histoire jusqu’en 1693. Il assure de 1684 à 1687 la rédaction du plus célèbre de ces périodiques littéraires : Les Nouvelles de la République des Lettres, qui le met en rapport avec toute l’Europe savante.
https://www.museeprotestant.org/notice/pierre-bayle-1647-1706/