LES GRANDS COURANTS LITTÉRAIRES AU XXe SIÈCLE
Dans la première moitié du XXe siècle, les acteurs des grands courants artistiques, en littérature comme en peinture, sont confrontés aux horreurs des guerres totales et des génocides. Le monde est aussi confronté à une nouvelle frénésie de consommation. A la fin du siècle, la société doit faire face à de nombreuses et profondes mutations basées sur les nouvelles technologies et la mondialisation galopante et débridée.
1. Le surréalisme et l'absurde
https://youtu.be/KAgvZCcJM1k (03:22)
André Breton (1896-1966)
Écrivain et poète, il est cofondateur et l'un des animateurs du mouvement surréaliste. Issu d'un milieu modeste, il commence des études de médecine et il est mobilisé en 1916 comme infirmier. Il fonde la la revue Littérature en 1919. Il invente l'écriture automatique. En 1924, il rédige le Manifeste du surréalisme. Il y met en avant l'exploitation poétique de l'inconscient par l'imaginaire et le rêve. En 1930, il rédige un second Manifeste dans lequel rêve et réalité doivent être réconciliés dans une libération totale. A New York de 1940 à 1946, il donne une dimension mondiale à son mouvement.
Paul Valéry (1871-1945)
Écrivain, poète, philosophe, il commence en 1889 des études de droit et publie ses premiers vers dans la Revue maritime de Marseille. Sa poésie d'alors s'inscrit dans le symbolisme. En 1894, il s'installe à Paris, où il commence à travailler comme rédacteur au ministère de la Guerre. En 1900, il épouse Jeannie Gobillard, dont il a trois enfants. Il suit les séminaires de Mallarmé. En 1917, il publie La Jeune Parque, puis Le Cimetière marin (1920), et Charmes (1922). Après la Première Guerre mondiale, Paul Valéry devient une sorte de « poète officiel », immensément célèbre. Il est élu membre de l'Académie française en 1925.
Guillaume Apollinaire (1880-1918)
De son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apollinary de Wąż-Kostrowicki, poète et écrivain naturalisé français (1916), né sujet polonais de l'Empire russe. Il
est considéré comme l'un des principaux poètes français du début du XXe siècle, avec des recueils comme : "Alcools" (1913), "Calligrammes" (1918), "Poèmes à Lou" (adressé à sa maîtresse, écrit en
1915 et publié en 1955), "Le Bestiaire ou Cortège d'Orphée" (1911). Il
écrit également des nouvelles ("Le Poète assassiné", 1916) et des romans érotiques ("Les Onze Mille Verges", 1907), ainsi que du théâtre ("Les Mamelles de Tirésias", 1917). Il est
un précurseur
du surréalisme dont il a inventé le nom.
Blaise Cendrars (1887-1961)
De son vrai nom Frédéric-Louis Sauser, d'origine suisse, naturalisé français. Il
mène d'abord une vie d'aventurier puis publie ses premiers poèmes, Les Pâques en 1912 qu'il signe Blaise Cendrars. Il s'engage
pendant la Première Guerre mondiale, est gravement blessé en 1915, et amputé du bras droit. En 1917, Il reprend l'écriture. Il publie, en 1918, un court texte en prose J'ai
tué, illustré par Fernand Léger. Il s'oriente vers le roman avec L'Or en 1925. Il devient grand
reporter, puis, correspondant de guerre. Il
reprend l'écriture en 1943, avec des récits autobiographiques, L'Homme foudroyé (1945), La Main coupée, Bourlinguer.
Paul Eluard (1895-1952)
Poète français, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel, il choisit à l’âge de 21 ans, le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère. Il épouse une jeune russe, Gala, en 1917. Il est mobilisé en 1914 puis publie ses premiers poèmes pacifistes.
Après la Guerre, il fait la connaissance de Breton, Aragon, Tzara, Magritte, Man Ray, Miró, et participe au mouvement Dada, puis s'engage dans l'aventure surréaliste. En 1928, Gala le quitte pour Dali. Entré au Parti communiste en 1926, il en est exclu en 1933. Il défend l'Espagne républicaine puis s'engage dans la Résistance et écrit le célèbre poème Liberté.