DÉFENDRE ET PROMOUVOIR LES DROITS DES FEMMES
CAMPAGNE 2019/2020
Programme d'Enseignement moral et civique - EMC
http://pedagogie.ac-limoges.fr/lhlp/IMG/pdf/emc_2bp.pdf
Liberté et démocratie - Thème 1 : La liberté, nos libertés, ma liberté
Notions et mots-clés : Démocratie, droits fondamentaux, droits et devoirs du citoyen, État de droit, intérêt général, justice, loi, libertés individuelles et collectives.
Références : (...) - Loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes (...)
JOURNÉE DROITS DES FEMMES AU LYCÉE SIMONE VEIL
MA LIBERTÉ - Lundi 07 octobre 2019
Amphithéâtre Suzanne LACORE
Classe de Terminale Gestion Administration - TGA2
Classes de Seconde Gestion Administration Transport Logistique
2GATL1 & 2GATL2
9H00 : Installation des élèves et invités dans l’amphithéâtre Suzanne LACORE
9h10 : Mot du proviseur
- Présentation du programme par les professeures principales de la classe de Terminale gestion administration - TGA2, Mireille Cibert et Karine Gonçalves
9H10 : Défilé de mode antisexiste homme/femme des sections Mode sur le clip vidéo d’Angèle « Balance ton quoi ! »
Élèves guidé(e)s par Mesdames Tastet et Battin depuis les ateliers
Une petite vidéo du défilé à télécharger
9H25 : Lecture du texte Les victorieuses par Caroline, Zoé et Marion de la classe de Terminale CAP Vêtements flous - TCAPVF
Extrait de Laetitia Colombani, Les Victorieuses, Grasset, 2019
9h30 : Diaporama sur les dates clés des avancées sur les droits des femmes et les limites de ces avancées
- Interprétation par Marina COURTEIX et Aurore LACHAMBRE (2GATL1)
9H45 : Chanson de Vincent JAMAIT "Celles" dédiée à SOS VIOLENCES CONJUGALES
9H50 : récréation et vente de gâteaux dans le Hall d'entrée du lycée organisée par les élèves de 2GATL1 (Busra BOR, 2GA1, Cheffe de projet) pour PGAservices
10H05 : SOS VIOLENCES CONJUGALES présente son association, annonce ses 30 ans d’existence, annonce la commémoration du 25 novembre 2019 et parle du GRENELLE 2019 des Droits des Femmes
10h20 : - PGAservices offre le site que ses membres ont créé, en don à SOS VIOLENCES CONJUGALES (Beatriz Rodrigues, TGA2, Cheffe de projet)
https://sosviolencesconjugalescorreze.jimdosite.com/
- Mme Karine PITTON, professeure d'Arts appliqués, offre les dessins créés par les élèves de la classe de Terminale Hygiène propreté et stérilisation - THPS et de la classe de Terminale des Métiers de la mode - TMDM lors de l'atelier d'art et d'expression qu'elle a animé avec eux sur le thème des droits des femmes
10h30 : Présentation et projection du film Les filles du Plessis (90 mn)
Synopsis : Dans les années 1970, la maison du Plessis accueille les jeunes filles mineures enceintes. Que ces enfants qu'elles portent soient le fruit de l'amour ou du viol, au sein de cette institution, un seul mot d'ordre : remettre ces filles dans le droit chemin. Mais, le jour où la révolte gronde, le mécanisme s'enraille...
Une histoire librement inspirée de faits réels.
12h00 : repas avec SOS VIOLENCES CONJUGALES
13H00 à 14H00/15h00 - salle A313 : Ateliers avec les membres de SOS VIOLENCES CONJUGALES
- PGAservices pour la prise en main du site avec Beatriz RODRIGUES (TGA2 Cheffe de projet), salle B203 du lycée Simone VEIL, livraison des codes d'accès et conseils de référencement
https://sosviolencesconjugalescorreze.jimdosite.com/
- Préparation de la commémoration du 25 novembre 2019 à Brive
https://www.un.org/fr/events/endviolenceday/
- Remerciements
PARTICIPATION DU LYCÉE SIMONE VEIL
AU GRENELLE SUR LES VIOLENCES CONJUGALES
En prolongement de cette journée, les élèves de terminale HPS MDM se sont rendus à la salle municipale du pont du buis afin de participer à un débat citoyen dans le cadre du premier grenelle sur les violences conjugales le mardi 15 octobre 2019.
PARTICIPATION DU LYCÉE SIMONE VEIL A LA JOURNÉE INTERNATIONALE
POUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE A L’ÉGARD DES FEMMES
DU 25 NOVEMBRE
Les élèves de notre lycée Simone VEIL ont participé au dépôt de gerbes à la stèle commémorative pour les femmes victimes de violences conjugales le 25 novembre 2019 à Brive en présence de monsieur Frédéric Soulier, maire de Brive, et d'un représentant de monsieur le Préfet de la Corrèze.
19/20 Limousin
01:14 à 03:16
Société
"Même quand je dormais, j'avais peur" :
le témoignage d'une victime de violences conjugales
lu à Brive
Publié le 26/11/2019 à 13h00
L'hommage aux victimes des violences conjugales a réuni une centaine de personnes à Brive, le 25 novembre 2019. © Stéphanie Para
Ses mots dessinent les souffrances quotidiennes d'une femme battue. Le témoignage poignant d'une jeune femme vivant en Corrèze a été lu, lundi 25 novembre, lors de la cérémonie d'hommage aux victimes des violences conjugales qui a réuni, devant la stèle de la Roseraie, à Brive, une centaine de personnes.
« Un amour passionnel, m’avait-il dit pour justifier ses actes. Il disait qu’il voulait me façonner, me dresser, que je devais lui obéir, qu’il n’y avait qu’avec les coups que je comprenais. Mais comprendre quoi ? »
Lundi 25 novembre, devant la stèle de la Roseraie, lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes de violences conjugales, qui a réuni une centaine de personnes, dont le maire Frédéric Soulier et Venceslas Bubenicek, directeur de cabinet du préfet de la Corrèze, la directrice de l’association SOS violences conjugales, Jeanne Itangu a lu le témoignage poignant d’une jeune femme battue.
Cette dernière a écrit :
" Les violences étaient quotidiennes, pendant plusieurs heures, parfois plusieurs fois par jour. Pourtant, ses yeux étaient si beaux, son regard si doux, sa voix était si calme et posée."
La présidente de SOS Violences conjugales, Georgette Chastanet et Rémy, un élève du lycée Simone-Veil ont déposé un bouquet de roses devant la stèle dédiée aux victimes de violences conjugales.
J’ai voulu l’amour, mais, j’ai eu la mort…
La jeune femme a expliqué sa descente aux enfers : "Il a changé si vite. Ses yeux sont devenus si sombres et sans lumière, son regard si noir. Sa voix était si forte. Je vivais dans la peur, terrorisée, tétanisée par ses menaces, par ses actes. Même quand je dormais, j'avais peur. Je n'osais plus bouger, ni respirer, ni même avaler ma salive. Je suis, peu à peu, devenue le fantôme de moi même. Un robot dénué de toute personnalité. J'ai appris à m'interdire toute pensée personnelle. J'ai appris à me mentir à moi même. "
Violences conjugales : une ancienne victime liste les signes qui doivent vous alerter
Il a semé le doute, la culpabilité et les remords. Il a semé la peur et la terreur. Il avait cette capacité à glacer le sang,
figer l'esprit, paralyser le corps.
Le bourreau a réussi à enfermer sa victime entre quatre murs, mais aussi dans sa tête : "La nuit, je rêvais de m'enfuir, mais, je ne voulais pas mourir, constate-t-elle. J'ai donc arrêté de dormir, pour avoir plus de temps pour réfléchir à toute stratégie possible et inimaginable pour lui échapper. J'ai été dans cette course effrénée contre la montre, contre la mort, en quête de ma survie, de ma liberté. Je n'avais pas le droit de penser différemment que lui, d'employer certains mots et certaines tournures de phrases, d'allumer une cigarette sans sa permission. Je ne pouvais pas avoir d'amis, ni voir ma famille. Je n'avais pas le droit de me lever seule, il fallait attendre qu'il se réveille. Même quand j'étais sonnée, en état de choc, ou quand j'avais l'impression que j'allais mourir, c'était à moi de le rassurer. Il me demandais d'oublier, de faire comme si rien ne s'était passé."
Les élèves du lycée Simone-Veil ont assisté, hier, à la cérémonie d'hommage aux victimes de violences conjugales.
"Je n'ai pas tout dit, ceci est juste un extrait de tortures, de folie. Aujourd'hui comment puisse-je ne pas avoir peur des autres et avoir envie de refaire ma vie ?"
Parfois, certaines questions ne devraient pas être posées : "Comment pourrais-je me sentir digne de respect. J'ose espérer que les "Pourquoi tu n'as rien dit ? Pourquoi tu n'es pas partie plus tôt ?" ne sont plus à l'ordre du jour, que la réalité des violences est un peu plus claire."
Je terminerai sur ces mots :
Et vous, qu'auriez vous fait de mieux à ma place ?
Les derniers mots de ce témoignage fort ont été accueillis dans un silence religieux. La directrice de SOS violences conjugales, Jeanne Itangu, a conclu sa lecture par :" Nous remercions énormément cette toute jeune femme pour sa confiance et pour le partage de son texte."
En France, en 2019, 117 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints
Dragan Perovic
26/11/2019